Voilà, je n'ai pu m'empêcher de commencer ma liste des lectures de vacances avant de partir, et j'en ai déjà fini un! Et ce fut un moment délectable, une lecture sublime, bref un coup de cœur d'avant les vacances (j'espère que ceux qui se trouvent dans ma valise me procureront le même plaisir que celui-ci!!!^^)
Voui, voui. Un roman, un vrai. Un style efficace, une histoire complexe, des personnages attachants.
Un asile psychiatrique ferme ses portes, ses pensionnaires doivent, soit se réintégrer à la vie, soit trouver refuge ailleurs. Esmé est l'une d'elle. Voilà soixante ans qu'elle y a été emmenée. Iris, sa nièce, qui vient juste d'apprendre son existence, tente de la guider dans ses retrouvailles avec la vraie vie.
Mais pourquoi enferme-t-on une jeune fille de 16ans parce qu'elle a emprunté les vêtements de sa mère? Pourquoi l'a-t-on oubliée pendant soixante longues années? Que s'est-il réellement passé?
Alors se mêle, le présent et le passé, la folie douce et la maladie d'Alzheimer, l'amour fraternel et la vengeance familiale.
Les souvenirs de chacune de ces trois femmes sont imbriqués de façon à tisser une intrigue surprenante, pleine de rebondissements.
L'auteur nous emporte dès les premières lignes. Les allers-retours entre les souvenirs et ressentis de chacune sont intenses, ils nous prouvent le chemin parcouru dans la condition de la femme au début du siècle et aujourd'hui.
Ces voix multiples donnent une véritable densité au roman. Le style colle à chaque personnalité des héroïnes. Esmé, restée à ses 16 ans, est naïve, douce, rebelle. Iris, femme moderne, est vive, indépendante, mais amochée par ses histoires d'amour. Kitty, vieille dame malade, est froide, confuse.
Bref, il s'agit pour moi d'un véritable coup de cœur, d'un moment de lecture intense (il m'a fallu une journée pour le lire). Je le conseille vivement!
